C'est une tradition bien ancrée : chaque Saint-Sylvestre, en fin d'après-midi, le maire de Brioude et la sous-préfète vont à la rencontre des anges gardiens qui vont veiller sur les Brivadois pendant cette nuit si particulière. La tournée commence invariablement par la caserne des pompiers. L'équipe de garde, composée de 12 hommes et femmes et dirigée par l'adjudant-chef Samuel Teste, est prête à affronter cette nuit si particulière. "Nous sommes sûr de faire la dernière intervention de l'année ou la première de 2018", sourit un soldat du feu. "Feront-ils la 1.550e intervention de l'année ?", s'interroge le lieutenant Christophe Réant, adjoint au chef de centre, venu encourager l'équipe au moment de la prise de garde. Une équipe qui s'apprête à partager un petit repas de fête avant que chacun ne rentre chez soi. Leur soirée et leur nuit va être rythmée par le bip qu'ils portent à la ceinture, prêts à "décaler" si la sonnerie retentit.
Après avoir remercié les pompiers pour leur dévouement, Jean-Jacques Faucher et Véronique Martin-Saint-Léon se dirigent à quelques centaines de mètres de là, chez les gendarmes. L'équipe de cette nuit de Saint-Sylvestre est là : les hommes du Peloton de sécurité et d'intervention, ceux de la Brigade de recherche et les hommes et les femmes de la brigade, en tout 22 personnes seront sur le terrain. "Une partie en première partie de nuit, une autre en deuxième partie, puisque tous travaillent aussi demain, 1er janvier", explique le lieutenant Christophe Pujol, commandant de la communauté de brigades de Brioude.
Troisième et dernière visite aux urgences de l'hôpital. En ce début d'épidémie de grippe, l'équipe est sur les dents. Depuis deux jours en effet, plus aucun médecin libéral sur Brioude. L'afflux aux urgences est très net. Heureusement, le virus grippal semble moins virulent cette année, et touche une population plus jeune que l'hiver précédent, où l'hôpital de Brioude avait connu un mois et demi très tendu en raison du nombre d'hospitalisation de patients âgés, durement affectés par la grippe. Pour veiller sur les Brivadois, deux médecins urgentistes, dont un plus particulièrement dédié au Smur, le service mobile d'urgence et de réanimation, deux infirmiers.
Géraldine Sellès 
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